30/01/2015

Blow him a kiss and you're mad

J'ai déjà parlé de Queen, mais je ne pouvais passer sous silence le concert de cette semaine. J'ai su que j'y allais la veille au soir (je n'avais pas acheté de place, compte tenu du prix...), et la catégorie le jour même. J'ai d'ailleurs cru faire une attaque (surtout que j'avais deux places, et donc une pour une amie avec qui j'avais déjà bien chouiné au spectacle "We Will Rock You" à Londres, il y a deux ans). Je me suis donc retrouvée dans le carré VIP, au 11ème rang. Le placement de rêve. Pour un concert de rêve.


D'ailleurs, ça me choque (même si j'apprécie) toujours, l'argent dépensé par les labels et tourneurs. Je me serai parfaitement contentée d'une place en fosse (qui était déjà trop chère selon moi, à savoir, le double d'il y a dix ans). C'est pareil quand on m'envoie à l'étranger sur un concert ou pour de la promo. C'est très chouette, et c'est devenu tellement rare (ça doit m'arriver deux fois par an, et toujours en Europe) que c'est d'autant plus appréciable, mais en même temps... est-ce bien nécessaire? C'est, selon moi, ce qui a flingué le milieu. Dans les 90s, mon patron parfait au moins une fois par mois au bout du monde. Et on ne logeait pas la presse dans des formules 1. Je ne suis, moi-même, pas logée dans de la gnognotte quand je voyage, alors que je n'en demande pas tant (après tout, je suis là pour l'artiste, pas pour tester la literie d'un hôtel 4*). Tout cet argent utilisé, alors qu'on peut se contenter d'un entretien téléphonique. Alors, oui, à cette époque, le disque se vendait bien, la presse était en grande forme, les gens achetaient... Mais plutôt que de réfléchir deux secondes, de préserver, on dépensait sans compter. Désormais, les caisses sont (presque) vides, il devient extrêmement difficile de trouver des clients acceptant de payer pour un emplacement publicitaire (je ne parle même pas des tarifs de pub qui ont été réduit avec les années), il y a de moins en moins de presse musicale (coucou le pays de la culture), les gens n'achètent plus de disques puisqu'ils se contentent de télécharger... Bref, c'est la merde!


D'où mon étonnement face à ces places, hyper chères, pour un concert qui n'a pas besoin d'avoir de la pub, géré par un tourneur qui n'invite jamais personne et qui s'en met plein les poches au passage. Joie, bonheur et chouineries, évidemment. Je ne sais pas trop ce qu'en a pensé mon voisin de siège, vu qu'il est resté impassible durant tout le concert (aaah ces VIP...), mais moi, j'ai trépigné comme jamais. On aurait dit une gamine de trois ans devant son spectacle préféré (coucou ma nièce pendant Trotro). Même pas honte. Surtout que ma copine n'était pas forcément plus discrète. Adam Lambert est excellent, une grande diva qui a un sacré sens de l'humour, beaucoup de charisme et de présence, et des tenues de folie! Il prend la relève de Freddie Mercury sans souci (même si Freddie... c'est l'amour de ma vie, il est irremplaçable). Il manque énormément de titres pour que mon bonheur soit complet, mais bon... Il aurait fallu un second concert aussi long pour me satisfaire! J'ai eu "I want It All" (ma préférée pour ceux et celles qui ont suivi). J'en parlais avec ma pote, quelques minutes avant. J'espérai, sans être sûre (après tout, y'a pas eu "Don't Stop Me Now", "Innuendo", "Hammer To Fall" ou encore "Princes Of The Universe" qui sont de gros classiques également). Mais si, et mon cœur s'est serré comme jamais. C'est fou, ce ressenti quand on aime quelque chose aussi fort. On pense qu'on va laisser exploser sa joie, pleurer, crier... Mais non, quand c'est trop fort, j'ai tout qui se serre à l'intérieur.


J'ai, évidemment, pleuré comme une madeleine pendant "The Show Must Go On", pendant "Save Me" aussi, et "Love Of My Life", avec un Brian May tellement choupi, gentil, généreux (comme quand je l'ai rencontré, en novembre), et quelques minutes de Freddie sur un écran. Pfiou... J'ai beau les avoir vu il y a dix ans, c'est comme si c'était la première fois. Le fait d'être avec une amie, fan également, doit jouer. Et Adam Lambert a plus de charisme que Paul Rodgers (j'ai presque honte d'écrire ça...). Bref, c'est passé trop vite (plus de deux heures quand même), c'était magique, j'ai adoré revoir Roger Taylor, en Papa Noël (la barbe!!!) cette fois. J'espère qu'il n'attendront pas dix autre années pour revenir. Moi, des concerts comme ça, j'en veux bien tous les ans.


*Flick Of The Wrist - Queen

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